Quelle imprimante 3D choisir pour réaliser ses modèles ?

En matière d’avion radiocommandé comme pour les avions grandeur le maitre mot est légèreté mais également une bonne résistance aux contraintes.

Pour réaliser cela en impression 3D on utilisera des plastiques ( le PLA et le LW-PLA ) et une imprimante adaptée.

Nous allons voir ici quels sont les critères pour choir une imprimante adaptée. Dans un autre article nous parlerons des plastiques a utiliser.

Le plateau

Plateau Imprimante 3D

Le plateau est l’endroit où votre pièce sera imprimée. Il est essentiel de choisir une taille permettant de réaliser les pièces de nos modèles unitairement ou en lot.

Les modèles RC que vous trouverez sur le net sont majoritairement conçus pour une surface d’impression de 200*200*200mm. On en trouve plus rarement qui demande des surfaces d’impression de 300*300*300mm.

Un plateau chauffant sera nécessaire pour l’impression de certains matériaux tels l’ABS, le TPU ou le PETG.
Pour le PLA ce n’est pas obligatoire mais conseillé pour améliorer l’adhésion des pièces lors de l’impression.

La surface recouvrant le plateau sera également importante pour une bonne adhésion des pièces.
Les plaques en verre couplée à un adhésif (de la laque à cheveux par exemple) ou les surfaces type “buildtak” sont parfaites pour cela.

Les “buildtak” sont particulièrement adaptées car elles permettent également un décollage facile des pièces à la fin de l’impression.

Décollement d’une pièce sur un buildtak

La tête d’impression et l’extrudeur.

Tête Impression Direct Drive

Le fonctionnement de la tête d’impression est le suivant.
L’extrudeur pousse le filament à l’intérieur de la tête d’impression. La tête d’impression va chauffer puis extruder le filament plastique à travers la buse.

La majorité des imprimantes sont en “bowden” car c’est moins cher et les têtes sont plus légères ce qui permet des vitesses d’impressions plus élevées. On peut toutefois changer assez facilement pour du “direct drive”. Si vous ne trouvez pas de kit tout fait il existe pléthore de modèles réalisés par la communauté.

Le châssis.

Il existe trois type de châssis principaux pour la mécanique de mouvement :

  • Cartésien.
  • CoreXY.
  • Delta.

Le châssis cartésien.

Le plateau d’impression bouge suivant l’axe Y et la tête en X. La combinaison de ces deux mouvements permet de réaliser les contours de couches. Une fois celui-ci terminé la tête d’impression s’élève en Z de la hauteur de couche demandée et un nouveau contour est réalisé.

Son désavantage principal vient du poids du plateau qui provoque une forte inertie. De ce fait cela limite la vitesse d’impression. La réalisation de pièces hautes et fines ( des ailerons d’avion par exemple ) est difficile. La pièce a tendance à bouger sous l’effet de l’inertie ce qui donne des impressions de mauvaises qualité si on va trop vite.

L’avantage est qu’il est simple à produire et donc peu cher ce qui fait que les imprimantes d’entrée de gamme sont toutes sur ce modèle.

Creality Ender 3 V2
Imprimante cartésienne avec tête “bowden”.

Le châssis CoreXY.

Ici la tête d’impression bouge sur les axes X et Y tandis que le plateau bouge sur l’axe Z.

Ces imprimantes sont plus volumineuses et demande un châssis plus rigide donc plus cher.
Leur tête est légére car l’extrudeur est déporté (mode “bowden”). De ce fait l’inertie joue beaucoup moins que sur le lourd plateau des cartésiennes.
La pièce imprimée ne bougeant pas (le plateau est fixe) il est plus simple d’imprimer des pièces hautes et fines.
Les imprimantes coreXY sont un peu plus difficile à régler que les cartésiennes pour la mise à niveau du plateau. Elles sont dorénavant quasiment toutes équipées d’un capteur de nivellement qui simplifie grandement les choses.

Imprimante CoreXY avec capteur de mise à niveau du plateau (petit élément blanc sur le côté de la tête d’impression).

Le châssis Delta.

Ce type de châssis est plus rare. Il se distingue par son mode de déplacement. La tête d’impression est attachée au bout de trois bras. Ceux-ci bougent verticalement le long de rails et permettent à celle-ci de se déplacer dans les trois axes. Ces imprimantes sont en “bowden” ce qui permet d’avoir des têtes très légères et donc des vitesses d’impressions très élevées.
Le plateau ne bouge pas du tout, est de forme ronde. Ceci a pour conséquence une surface d’impression plus faible que les autres modèles.

Ces imprimantes sont très difficiles à régler, chères mais très rapides et avec des hauteurs maxi d’impressions très grandes.

FLSUN Delta
Imprimante type Delta

Alors que choisir ?

Les coreXY sont de mon point de vue le meilleur choix.
Elles sont rapides, adaptées pour les pièces hautes et fines et assez abordables.

Les delta ont les mêmes avantages que les coreXY mais la taille du plateau, la complexité des réglages et les prix élevés ne jouent pas en leur faveur.

Les catésiennes quand à elles bien que lentes et peu adaptées aux pièces hautes et fines restent les moins chères.

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L’impression 3D pour le radiomodélisme.

La technologie de l’impression 3D s’est fortement développée depuis quelques années grâce à l’arrivée de nombreuses machines peu coûteuses et qui permettent de fabriquer quasiment tout ce que l’on peut imaginer.

De nombreux hobbyistes l’utilise pour réaliser les éléments dont ils ont besoin. Eléments de décors pour le ferroviaire, figurines, pièces détachées et même des modèles radiocommandés entier.

Quelles technologies pour quels usages

Il existe deux technologies principales:
– Le FDM : Fused Deposition Modelling ou Dépôt de Fil Fondu en français
– La résine.

L’impression FDM

L’impression FDM utilise des bobines de filaments plastique. Le filament est poussé à travers une buse chauffée et déposé couche par couche pour réaliser l’objet désiré. La tête d’impression se déplace en suivant le contour de la pièce puis se lève de l’épaisseur de couche programmée et réalise la couche suivante. Ce mode de déplacement rend l’impression lente surtout si on demande des couches fines.
C’est la technologie la plus répandue car les machines d’entrée de gamme sont peu coûteuses et on peut utiliser de nombreux types de plastiques aux propriétés diverses.
Le FDM permet de réaliser des objets de toutes tailles mais à du mal avec les détails fins.
La hauteur de couche minimale est de 0.1mm avec une buse de diamètre 0.4mm (c’est le diamètre standard sur les machines même si on peut utiliser des diamètres plus petit ou plus gros).

Il s’agit d’une option parfaite, que ce soit pour le prototypage ou la production de pièces fonctionnelles. C’est cette technologie qui est utilisée pour la fabrication des modèles RC.

Pièce de fuselage d’un P51 imprimée en LW-PLA

L’impression résine

L’impression résine quand à elle utilise de la résine liquide.
Cette résine se polymérise au contact de la lumière UV ou d’un laser avec une longueur d’onde précise.

L’impression résine permet de réaliser des couches très fines (0.05mm voir moins) et donc de réaliser des pièces avec de nombreux détails et sans couches apparentes.
C’est une méthode plus rapide que le FDM en terme de temps par couche car on imprime chaque couche en une seule fois mais du fait de l’épaisseur plus fine de celles-ci on doit en imprimer beaucoup plus donc on perd en partie cet avantage.

La précision de couche permet d’imprimer des détails très fins et de réaliser des objets très détaillés.

On utilisera cette technologie pour des objets décoratifs tels des figurines ou des éléments de décors.
La résine n’a que peu de résistance mécanique et les imprimantes ont une faible surface d’impression.

La figurine ci-dessous par exemple fait 28mm de haut. Vous noterez la précision des détails pour une si petite échelle.

Figurine de nain Fantasy imprimée en 3D

En résumé

  • L’impression FDM sera utilisée pour réaliser les modèles et les pièces mécanique.
  • L’impression résine pour les figurines, les décors et les détails des modèles.

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